Strengthening Systems Sustainably

Le Fonds mondial est-il allé trop loin
dans ses efforts d'atténuation du risque ?

Vendredi 27 janvier 2012

Les communautés des personnes vivant ou affectées par le sida, la tuberculose et le paludisme (via leur représentant au conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme) ont rendu publics les résultats d’une étude réalisée avec la fondation Open Society pour apprécier le retentissement des nouvelles orientations politiques du Fonds mondial à la fois sur les programmes mis en œuvre par la société civile et aussi sur les personnes bénéficiant  de ces programmes.

En 2011, une nouvelle politique de sauvegarde des financements a été mise en place par le Fonds mondial à la suite de rapports alarmants du bureau de l’inspecteur général du Fonds mondial fin 2010 sur le mésusage des financements dans un certain nombre de pays récipiendaires. Ceci est d’autant plus intéressant que le Fonds mondial est un financeur majeur du travail de la société civile dans le domaine de la lutte contre les 3 maladies dans les pays en développement. En effet, le secteur non gouvernemental est un acteur majeur des programmes destinés aux populations les plus à risque.

FERME - MAIS PAS RIGIDE

Tout en réitérant le fait que le secteur non gouvernemental veut une utilisation optimale des financements alloués, les résultats et recommandations de cette étude poussent le Fonds mondial à la prudence, avec la crainte que cette politique soit déjà allée trop loin en rigidifiant les procédures de financements et en stérilisant à terme l’innovation et l’adaptation aux besoins des populations. Les recommandations insistent sur le fait que le Fonds mondial continue à soutenir des programmes innovants ainsi que le renforcement de la société civile.

ZeGogroup partage ce point de vue qui fait écho à son expérience de terrain. On pourrait l’extrapoler à tous les gestionnaires de programmes dans les pays qualifiés de « fragiles ». Sauf à détruire le nouveau paradigme de développement créé par le Fonds mondial il y a 10 ans, il sera inutile à terme d’augmenter la pression sur les aspects financiers et fiduciaires si on n’accompagne pas les pays dans le temps sur la voie d’un renforcement des capacités gestionnaires et managériales et si on ne situe pas les principes de bonne gouvernance dans le nouveau paradigme de transparence et de responsabilité.

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